15 novembre 2016

Vos prochaines vacances Made in Taiwan !!

Si vous ne savez toujours pas quoi faire de vos vacances et que vous voulez éviter le cousu main des clubs 100% farniente (garantissant le même pourcentage d’ennui), vous pourriez raisonnablement regarder sur une carte où se trouve Taïwan. Là-bas, le tourisme de masse est encore inexistant.
Honnêtement, je n’aurais jamais songé à passer des vacances à Taïwan si je n’avais dû y aller pour des raisons professionnelles. A part le made in Taïwan et un vague souvenir de Tchang Kaï-Chek dans un livre d’histoire, ça ne me disait rien. Mais, puisque je devais y aller, autant prolonger le séjour et, pourquoi pas?, y emmener mes enfants.

Un tourisme encore peu développé?

Première impression: le tourisme, du moins le tourisme occidental, y est inexistant. En deux semaines, nous croiserons presque uniquement des Asiatiques (dont des Japonais). Pourtant à l’office de tourisme, on m’indique que l’île est bien fréquentée par les Européens, et pas seulement pour les voyages d’affaires. On y trouve pas mal de Français (36.000 en 2014).
Il y a donc sans doute plein de touristes mais, en dehors de Taipei, je ne les ai pas vus. D’ailleurs, si vous êtes blond aux yeux bleus (comme mon fils), il n’est pas exclu qu’on vous offre une place assise dans le métro.
Et c’est la deuxième impression: s’ils ne parlent pas toujours l’anglais, les Taiwanais se montrent toujours prévenants, prêts à renseigner ou rendre service. Je n’oublierai pas cette dame qui est descendue de son vélo pour nous accompagner à pied, sous la pluie, une heure durant, afin de nous aider à trouver les sources d’eau chaude que nous cherchions en vain dans les collines du (magnifique) parc national de Yangmingshan. Et, comme elle ne parlait pas un mot d’anglais, elle était scotchée au téléphone avec sa fille qui faisait la traduction.
Pas de files d’attente (sauf à Taipei 101), ni de prix délirants ou de difficultés à se loger: l’absence de tourisme de masse a du bon. Pour trouver un hébergement, nous avons improvisé 15 jours durant, sans jamais galérer. Autre atout: se déplacer à Taïwan est très facile. Dépaysement garanti: le métro est propre et rapide, les taxis sont souriants et leurs tarifs sont raisonnables.
En fait, à aucun moment, jamais, je n’ai eu le sentiment d’être pris pour un touriste à qui il faut soutirer le maximum de pognon en lui vendant un truc dont il n’a pas besoin. En vacances, la sérénité est un confort qui n’a pas de prix. Ce furent 15 jours de quiétude absolue.

Des temples. Beaux. Partout.

Ca tombe bien: il y a pas mal de choses à voir. Sans doute l’effet made in Taïwan, je m’attendais à voir des usines tous les 100 mètres. Il y en a certainement quelques-unes mais rien ne vous oblige à faire du tourisme industriel. Pour ma part, je préfère le patrimoine historique. Prévoyez de bonnes chaussures.
Le National Palace Museum, le Louvre taiwanais, abrite une splendide collections de peintures, céramiques, calligraphies... Près de 700.000 pièces qui sont arrivées en partie dans les valises de Tchang Kaï-Chek lorsqu’il a dû quitter le continent. Hasard de l’histoire qui en fait la plus belle collection d’art chinois au monde.
Autre plaisir des yeux: les temples. Il y en a des quantités, qui se visitent en une heure ou trois minutes, selon leur taille ou leur intérêt. Je peux me permettre d’écrire un petit sacrilège? J’ai préféré les temples de Taïwan à la Cité interdite de Pékin. Ne serait-ce que parce qu’il est possible de les visiter en prenant le temps de flâner, sans devoir se faire une place dans une nuée de téléphones portables agglutinés pour faire la même photo. Et qu’ils sont «vivants»: un matin, au temple de Lungshan, nous avons passé une bonne heure à écouter des petits vieux en train de jouer de la musique (en fait, ils nous servaient du thé pour nous empêcher de partir).


Les temples taiwanais sont plus modestes, mais pas moins beaux, avec leurs toitures incurvées, ornées d’extravagants dragons, leurs sculptures en pierre, animaux, personnages menaçants ou bienveillants. Certains sont majestueux, d’autres minuscules, enserrés dans les rues. Il y a toujours quelqu’un qui prie quelques minutes. Comme dans le petit temple Xai Hai, réputé pour favoriser les unions heureuses (au point d’afficher un tableau avec des statistiques par année).

De telles statistiques affolent… les bâtons d’encens. Résultat: les figurines sont entièrement noircies (et d’autant plus fascinantes).
J’ai adoré tous ces temples. A Tainan, ville qui en compte plus de 300 (!), au bout d’une dizaine de visites, mes enfants épuisés ont demandé grâce. J’en ai négocié deux ou trois de plus en leur promettant des sushis.

L’héritage japonais

Des sushis? Oui, car Taiwan, ancienne colonie japonaise, a gardé quelques délicieuses traditions nippones. Si vous aimez le poisson cru (mais pas seulement), vous ne serez pas déçu. Laissez-vous tenter, au hasard de vos déambulations, par un restaurant même d'allure modeste, comme Ichiro, par exemple. Amusé par ces Européens installés au bar, le chef nous a proposé une succession d’assiettes raffinées et inventives. Et la facture n’a pas été excessive, loin de là.
Autre héritage japonais, celui des bains dans les sources chaudes. Pour en profiter, il est possible de séjourner dans un hôtel plus ou moins chic ou bien d’aller dans les bains publics, comme nous l’avons fait à Beitou. Là, dans des bacs à différentes températures, on bout tranquillement, en devisant dans un langage approximatif avec les habitants du coin– et quelques rares touristes. Vous pouvez aussi tremper les pieds dans la rivière fumante qui jaillit de la montagne, en sniffant du soufre.


Parenthèse chatouille: dans les hôtels de bon standing, vous pourrez aussi vous rincer les fesses à l’eau chaude, les WC étant équipés de ce petit jet que Seth Stevenson recommanda chaleureusement aux lecteurs de Slate. Les enfants adorent (moi aussi).

La vraie street food

Autre grand bonheur, les marchés de nuit. Dans les villes, certains quartiers commencent à s’animer vers 19h, pour devenir de gigantesques marchés de nuit. On y trouve quelques animations de style fête foraine: vous pêchez vos crevettes et elles deviennent des brochettes, c’est d’une merveilleuse cruauté:

Vous pouvez tester des chaises massantes d’un mauvais goût parfait.

Mais on y trouve surtout une myriade de stands minuscules où l’on se nourrit pour trois fois rien. Les food trucks hors de prix de Paris plage ou les churros graisseux des stations balnéaires n’avaient pas fait de moi un adepte de la street food. J’ai révisé mon jugement. 
Entre les généreux jus de fruits (avec de vrais fruits frais, variés, permettant des mélanges improbables), les salades, les moules vertes, les brochettes, les calamars grillés, j’en oublie, on se nourrit merveilleusement dans ces marchés de nuit. Mes enfants ont adoré ces lieux très animés jusque vers minuit ou davantage. Nous avons même goûté cet improbable tofu puant (l’odeur est exécrable, le goût plutôt fade) dont tout le monde semble friand. Sans oublier le «bubble tea», improbable mélange de thé, glaçons, lait aromatisé et boules de tapioca. Bon, amusant et frais –à condition d’éviter les trop grands verres, car cela devient un peu écoeurant.
Ne croyez pas que je réduise Taiwan à de la street food et des sushis. La tradition culinaire chinoise est omniprésente, souvent raffinée et bien plus légère que je ne l’imaginais. On s’est régalés.

Des plages désertes

Lorsque les sushis n’ont plus suffi à calmer mes enfants épuisés, il a fallu négocier un séjour à la plage. Tout au sud, près de Kenting national park, se trouvent quelques stations balnéaires très fréquentées mais aux plages curieusement presque désertes. Les Taiwanais nagent peu, nous a-t-on dit. De fait, nous avions les rouleaux du Pacifique pratiquement pour nous seuls, tandis que les locaux se contentaient d’aller dans l’eau jusqu’aux genoux. Autant que nous avons pu le constater, les plages sont propres.


Même sentiment de sérénité dans les gorges de Taroko. Cette rivière aux magnifiques canyons de marbre est un bonheur pour les yeux et les randonneurs. Là encore, peu de touristes et des moments de silence absolu, des visions d’harmonie parfaite. Dans une des gorges adjacentes, nous avons marché longtemps avant de de faire une pause pour savourer de délicieux fruits du dragon (cueillis mûrs, ça change tout), achetés aux habitants du parc.
En 15 jours, je n’ai évidemment pas tout vu, et je regrette de n’avoir pu aller dans des plantations de thé, visiter l’archipel de Penghu ou voir le lac du Soleil et de la Lune. Mais peu importe: j’ai adoré ce voyage. Certes, c’est loin et le prix du billet d’avion n’est pas négligeable. Mais, compte tenu du coût de la vie sur place, de la qualité de la nourriture et du dépaysement, la comparaison avec la Côte d’Azur (locations hors de prix, bouffe chère et dégueu, embouteillages permanents, accueil au mieux désagréable) pourrait bien tourner à l’avantage de Taiwan.
Une dernière chose: les beaux paysages s'accompagnent souvent de clubs balnéaires qui les défigurent ou de dictatures qui récupèrent des devises. Taïwan doit être un de ces rares pays que l'on peut encore découvrir sans avoir à se faire une place entre deux parasols. L'île a commencé à miser sur le tourisme depuis quelques années. Il n'est pas exclu que ce tourisme en quelque sorte privilégié que je raconte prenne fin progressivement. Alors, ne partagez surtout pas cet article.
***

Y aller
La compagnie Eva Air assure des vols directs depuis Paris, à partir de 782 euros. Autres vols en correspondance depuis Paris assurés par China airlines, Emirates, Cathay Pacific… (aux environs de 600 euros).
Quand?
Difficile d’oublier l’arrivée, un lendemain de typhon, dans Taipei, ville jalonnée de branches cassées et d’arbres arrachés. C’était en juillet. L’été n’est sans doute pas la période la plus propice. Mieux vaut opter pour le printemps ou l’automne.  
Se loger
En période de forte saison touristique ou si l’on est à la tête d’une importante tribu, mieux vaut réserver ses chambres à l’avance, par exemple avec le site Agoda.com. En pratique, on trouve facilement des chambres sur place. Néanmoins, dans les gorges de Taroko, les faible capacités hôtelières méritent une réservation préalable (nous avions opté pour le Tienhsiang youth activity center mais il y a aussi le luxueux Silks Place Taroko).

Source Jean-Marc Proust


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01 novembre 2016

Il l’a fait et améliore son record du monde à Taipei !!

Lui ? 
c’est le cycliste polonais Krystian Herba. Déjà détenteur du record du monde dans le World Guinness Record pour avoir grimpé plus de 2 900 marches à vélo, le cycliste polonais s’était lancé un nouveau défi il y a six mois: celui de gravir la tour Taipei 101 et ses plus de 3 000 marches.
bravo (cna)
En effet, Krystian Herba, professeur de sport dans la vie ordinaire, s’est lancé dans sa passion pour l’ascension des bâtiments les plus élevés du monde en 2009 et il a choisi la tour Taipei 101 pour battre son propre record. Après six mois d’entraînement intense dans son pays, il a gagné la capitale taiwanaise pour relever ce challenge: hier, il a réussi avec brio à « pédaler » les 3 139 marches du phare de la capitale Taipei et a établi une nouvelle performance dans ce domaine.
 Cela porte à 10 le nombre de conquêtes réussies avec les plus hauts gratte-ciel gravis à vélo depuis Dubaï, Shanghai et Melbourne, en passant donc désormais par Taipei.

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