Le musée de la Préhistoire est né d'un accident récent, puisqu'il abrite en grande partie des reliques découvertes non loin de là, sur un site qui devait être à l'origine celui de la nouvelle gare de Taitung. C'est en effet en effectuant des travaux de terrassement que des ouvriers mirent au jour un site préhistorique d'une qualité exceptionnelle.
Les experts et les chercheurs se précipitèrent pour l'étudier et y découvrirent tout un ensemble de sépultures constituées de cercueils de pierre qui forment le complexe funéraire le plus ancien de ce type en Asie de l'Est et dans tout le Pacifique. Pendant les premiers mois que durèrent la campagne de fouille initiale, plus de 1 500 cercueils furent excavés, ainsi qu'environ 20 000 objets ou frag ments d'objets de pierre et de terre cuite.
Les environs étaient déjà connus des archéologues japonais qui y avaient étudié, il y a une centaine d'années, de mystérieux mégalithes. En 1944 et 1945, d'autres archéologues japonais s'étaient livrés à de premières recherches sur place.
Le musée a été édifié non loin du Parc culturel Beinan où les fouilles se poursuivent, rapportant toujours plus d'informations sur les civilisations qui ont autrefois peuplé l'île. Le bâtiment ultramoderne comprend 3 grandes aires d'exposition, une première consacrée à l'histoire naturelle insulaire, une autre où l'on découvre les civilisations préhistoriques qui ont habité sur place et une troisième présentant la culture matérielle des Austronésiens de Tai wan dont les descendants, les tribus aborigènes, peuplent encore les montagnes centrales de l'île.
Les experts et les chercheurs se précipitèrent pour l'étudier et y découvrirent tout un ensemble de sépultures constituées de cercueils de pierre qui forment le complexe funéraire le plus ancien de ce type en Asie de l'Est et dans tout le Pacifique. Pendant les premiers mois que durèrent la campagne de fouille initiale, plus de 1 500 cercueils furent excavés, ainsi qu'environ 20 000 objets ou frag ments d'objets de pierre et de terre cuite.
Les environs étaient déjà connus des archéologues japonais qui y avaient étudié, il y a une centaine d'années, de mystérieux mégalithes. En 1944 et 1945, d'autres archéologues japonais s'étaient livrés à de premières recherches sur place.
Le musée a été édifié non loin du Parc culturel Beinan où les fouilles se poursuivent, rapportant toujours plus d'informations sur les civilisations qui ont autrefois peuplé l'île. Le bâtiment ultramoderne comprend 3 grandes aires d'exposition, une première consacrée à l'histoire naturelle insulaire, une autre où l'on découvre les civilisations préhistoriques qui ont habité sur place et une troisième présentant la culture matérielle des Austronésiens de Tai wan dont les descendants, les tribus aborigènes, peuplent encore les montagnes centrales de l'île.
Nicolas Grévot
En mars dernier, le musée national de la Préhistoire, à Taitung, a reçu une donation d'objets, la plus large qui lui ait jamais été faite. Elle était formée d'une collection de plus de 4 000 objets du monde austronésien réunis par Yashichika Iwasa, un archéologue passionné des civilisations du Pacifique aujourd'hui âgé de 85 ans.
« J'ai toujours souhaité que les objets [que j'ai réunis] puissent un jour retourner dans un pays de culture austronésienne, avec une population autronésienne, a expliqué le collectionneur. C'est le cas de Taiwan. »
Tu Cheng-sheng, le ministre de l'Education, s'était déplacé en personne, présidant la cérémonie de remise des objets organisée le 21 mars à Taitung et offrant au collectionneur japonais toute l'appréciation de ses concitoyens. En l'occurrence, trop âgé, celui-ci n'avait pas pu effectuer le déplacement depuis son pays, mais il s'était fait représenter par Isamu Sakamoto, un universitaire japonais lui aussi.
Yashichika Iwasa a enseigné à l'université de Tokyo et est l'ancien directeur de l'Institut des cultures du Pacifique, au Japon. En 1940, diplômé de Kansai Engineering School, une institution aujourd'hui connue sous le nom d'Institut de technologie d'Osaka, il s'aperçoit vite qu'il est plus intéressé par l'histoire. Devenu archéologue, en 1955, il se joint à une équipe de chercheurs en visite sur des sites historiques situés autour de la mer intérieure de Seto.
En 1959, il a l'opportunité d'accompagner une équipe de l'université de Shinshu, à Nagano, lors d'un voyage d'études dans les îles polynésiennes. C'est alors qu'il se prend de passion pour les civilisations du centre et du sud du Pacifique. Au milieu des années 60, il fonde dans son pays l'Institut des cultures du Pacifique.
Il entreprend alors son œuvre de collection, s'intéressant à l'archéologie et à l'ethnologie, avec pour principal barrière celle de la langue, puisque la plupart des archipels du Pacifique ont chacun leur langue, parlée seulement sur place. D'où le temps important qu'il a consacré à leur étude. Pour se financer, il publie des maga zines spécialisés, organise des expositions ou rédige des méthodes d'apprentissage des langues de ces régions. Il a notamment publié le premier dictionnaire tahitien-japonais.
Deux masques qui font partie des objets donnés au musée de Taitung.
C'est très récemment, en octobre de l'année dernière en fait, que la connexion s'est établie entre le collectionneur et le musée national de la Préhistoire, à Taitung, par le biais de Isamu Sakamoto. Ce dernier, expert du tapa une étoffe végétale fabriquée à partir d'écorce battue que l'on retrouve dans l'ensemble de l'Océanie avait été surpris lors de son passage au musée autant par la qualité de ses infrastructures, de classe mondiale, dit-il, que par la richesse de ses collections austronésiennes.
De retour au Japon, il rencontre dans le cadre de ses recherches Yashichika Isawa qui lui fait part de son inten tion de fermer l'institut qu'il a fondé et donc de trouver un autre endroit pour abriter sa collection, car il n'a personne dans son entourage à qui la confier. Isamu Sakamoto lui recommande immédiatement d'en faire don au musée de Taitung, ce que l'octogénaire accepte, après avoir pris toutes les informations nécessaires.
Par une heureuse coïncidence, des représentants du musée étaient au Japon au moment où, en décembre, Isamu Sakamoto les informa de la nouvelle. Ils y séjournaient pour mener des recherches sur les textiles des aborigènes de Taiwan présents dans les collections des musées de l'archipel, des pièces réunies lorsque l'île était une colonie japonaise, de 1895 à 1945.
Rien de plus normal alors que des membres de la délégation, parmi lesquels Pasuya Poinocu, le conservateur du musée, se déplacent le 4 décembre pour rencontrer le généreux mécène pour la première fois. « Au début, nous pensions qu'il s'agissait juste d'une douzaine de pièces de tapa », raconte Pasuya Poinocu qui se rappelle qu'à la fin de la première journée d'inspection, avec les gens qui l'accompagnaient, il avait déjà dénombré plus de 400 objets. En plus des œuvres d'art, il y avait de nombreux documents, des photos et des ouvrages.
Une salle spéciale dans le musée, à Taitung, sera consacrée aux collections d'Yashichika Iwasa. D'après le conservateur du département Recherche et Collection au sein du musée, Lin Chih-hsing, il s'agit d'une opportunité exceptionnelle, ces 4 000 objets constituant une importante source d'informations pour les recherches taiwanaises sur le monde austronésien.
1 commentaire:
La dernière fois que je suis allé à Taïwan, nous sommes allés sur la côte est à Hualien. J'ai bien aimé et je pense que nous y retournerons la prochaine fois. Cette fois ci à Taitung et nous irons certainement visiter ce musée que mon guide recommande et qui a l'air très bien.
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