Le gouvernement de Taïwan a indiqué aujourd'hui qu'il prévoyait de dépénaliser partiellement la prostitution en autorisant les prostitués à ouvrir de petites maisons closes, modifiant ainsi la législation actuelle, très critiquée.
La loi actuelle sur la prostitution, qui doit être modifiée fin 2011, punit uniquement les prostitués mais ne prévoit aucune sanction pour les clients. Le ministère de l'Intérieur a proposé d'autoriser de petites maisons closes, gérées par un ou une prostituée, ou un groupe de 3 à 5 prostitués (hommes ou femmes) maximum. Mais il a écarté l'hypothèse de légaliser un quartier dédié à la prostitution, ou d'autoriser des maisons closes de taille plus importante, afin de ne pas transformer cette activité en véritable secteur économique, a-t-il précisé dans un communiqué.
Ces propositions vont être soumises au comité chargé des droits de l'homme au sein du ministère de l'Intérieur, d'ici à la fin de l'année. Un sondage organisé en février par le ministère montrait qu'une majorité de Taïwanais étaient en faveur de la création de quartiers dédiés à la prostitution.
Selon la loi actuelle, les prostitués encourent trois jours de prison ou des amendes allant jusqu'à 30.000 dollars de Taïwan (695 euros) s'ils ou elles sont arrêtés. Leurs clients ne risquent rien. Le secteur de la prostitution emploie des centaines de milliers de personnes sur l'île et génère un chiffre d'affaires annuel de quelque 60 milliards de dollars taïwanais (1,4 milliard d'euros), selon des estimations.
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