18 février 2007

Pour que tout devienne possible en France

Bien que ce site soit axé sur Taiwan, sur mes expériences en tant qu’étranger vivant dans ce pays, il n'en est pas moins un blog personnel. Aussi, à quelques mois de l'élection présidentielle, c'est finalement l'opportunité de faire part de mon opinion en tant que français vivant à l'étranger.


Les supporters de Nicolas Sarkozy



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17 février 2007

L'année du cochon !!!!

gong he xin xi (Je vous souhaite une Année de Bonheur)



Un rite à ne pas oublier... "la maison doit être nettoyée afin de chasser les malheurs de l’année écoulée", donc c'est le grand ménage pour le nouvel an, autant vous dire que j'ai l'impression qu'ils font le nettoyage une fois par an.


Jadis, les Chinois considéraient l'hiver comme le temps du repos après le dur labeur des moissons d'automne. On profitait de cette période d'inactivité pour vider la maison du bric-à-brac et des détritus accumulés pendant la «vieille» année et faire ainsi place à la nouvelle.

Depuis des milliers d'années, les Chinois, comme d'autres peuples asiatiques, célèbrent le commencement de la nouvelle année lunaire avec force coutumes et traditions réservées à cette occasion particulière. Encore aujourd'hui, le nouvel an chinois, dont le côté familial en fait une sorte de Noël oriental, reste la plus importante des fêtes pour les Chinois, qu'ils habitent d'un côté ou de l'autre du détroit de Taïwan et pour l'ensemble de la diaspora chinoise.



A Taïwan, les congés officiels du nouvel an chinois durent au moins quatre jours, bien avant que banques et bureaux ne baissent leur rideau de fer, un air de fête flotte sur le pays. Dans certaines rues, règne une animation inhabituelle, tandis que les mères de famille se bousculent pour faire leurs emplettes de friandises. Les centres commerciaux résonnent de chants de nouvel an et de mélodies d'autrefois, des refrains familiers qui baignent même les rues alentour, réchauffant l'air frisquet et humide de quelques notes joyeuses.
Et bien sûr il y a les soldes qui attirent les chalands aux poches gonflées par la traditionnelle prime de fin d'année. Par bien des côtés, on dirait Noël, mais sans le houx et les sapins, sans la neige et les clochettes de traîneau.


Plusieurs jours avant, tout le monde se lance dans le rituel nettoyage de fin d'année.
Puis ceux qui vivent loin de leur famille s'embarquent pour le périple du retour vers la maison familiale. Pour éviter les embouteillages, beaucoup prennent maintenant la route l'avant-veille, appelée hsiao nian yeh, c'est-à-dire « petite veille du nouvel an ». Dans les grandes métropoles comme Taïpei, la circulation s'améliore de façon spectaculaire durant les jours fériés : les villes se vident de leurs habitants, qui pour beaucoup retournent en voiture dans leur village natal.
Les trains, les autocars et les avions sont bondés. Les billets s'arrachent dès le premier jour de leur mise en vente, et les voyageurs n'hésitent pas à camper avec leur duvet au pied des guichets dans les gares et les aéroports, pour être sûrs d'obtenir une réservation. Tout plutôt que de rester par exemple coincé douze heures d'affilée dans un embouteillage monstre pour rejoindre Kaohsiung depuis Taïpei, un voyage de 350 km à peine.



Je peux vous assurer qu'aujourd'hui à Taoyuan c'est le calme plat, les rues sont vides, tous les magasins habituellement ouverts 24h/24 sont fermés. J'ai un souvenir l'année dernière à Taichung d'avoir tourné dans la ville plus d'une heure en voiture pour essayer de trouver un resto ouvert, même les Mac Do font relaches...



Aussi pénible la journée soit-elle, tous ces désagréments sont considérés comme négligeables une fois la famille rassemblée autour de la table, prête à déguster le dîner le plus spécial de l'année : le festin du réveillon.

Avant l'avènement des radiateurs électriques, la tradition voulait qu'un poêle à charbon rougeoie sous la table, afin de réchauffer les convives. Quoi qu'il en soit, sur la table, un copieux banquet est dressé. Il comprend toujours force victuailles et quantité de mets, dont, à coup sûr, une fondue chinoise : une sorte de bouillon mijotant sur un réchaud, et dans lequel chacun fait cuire les ingrédients de son choix (légumes, viande, fruits de mer, etc.).

Pour les Chinois, la nourriture tient une place considérable dans les rites et les grands événements de la vie. C'est particulièrement vrai pour le nouvel an. « Les Chinois ont tendance à manifester leur hospitalité et leur chaleur à travers la bonne chère, plutôt que par des paroles affectueuses »


Si pour les adultes de la famille le réveillon est l'occasion d'une conversation agréable, pour les enfants, il a une signification supplémentaire. Ce que préfère les enfants bien sur ce sont les cadeaux, les bonbons et les "hongbao" «enveloppes rouges», dans lesquelles on glisse les étrennes en billets de banque tout neufs, que nous donnent les parents, les grands-parents et les autres membres de la famille ».



Le nouvel an était toujours un grand moment de bonheur. Toutes les bonnes choses ont une fin, et les enfants deviennent un jour des adultes. Bien souvent, dès qu'ils ont un emploi à plein temps, ils offrent à leur tour des hongbao à leurs parents, un témoignage de piété filiale. Cela dit, aux yeux de certains parents, les enfants ne sont jamais tout à fait des adultes, et continuent de recevoir des enveloppes rouges jusqu'à ce qu'ils se marient.

Les points communs entre fêtes de fin d'année occidentales et chinoises ne s'arrêtent pas au copieux dîner en lui-même : en sortant de table, tout le monde se retrouve devant la télévision à grignoter des fruits secs, à moins que ne démarrre une partie de mah-jong enjouée, un élément aussi essentiel au nouvel an chinois. Puis vient minuit, l'heure des réjouissances. Dans les rues, l'excitation est à son comble, tandis que les pétards et les feux d'artifice fusent de toutes parts, je peux vous en parler, car dans mon quartier cela dure depuis plusieurs heures, et je crois que je vais finir par pêter les plombs.


Pour les plus calmes, c'est le moment d'appeler tous les numéros de leur carnet de téléphone pour échanger des voeux et s'enquérir des événements de l'année écoulée. «xinnian kuai le !» «Bonne chance, bonne fortune !» Soudain, l'air est rempli de voeux qui se répondent en écho.


Pas de doute, la nouvelle année a réellement commencé !



D'ailleurs, les réjouissances ne sont plus aussi solidement ancrées dans le foyer familial qu'autrefois. Bien sûr, la plupart des Taïwanais préfèrent rester chez eux pour dîner, bavarder, jouer au mah-jong ou se coller devant les omniprésentes émissions de variétés télévisées. Mais il y en a aussi de plus en plus qui décident de se simplifier la vie en allant banqueter dans un grand hôtel. Les hôtels, qui sont parmi les rares établissements à ne pas fermer durant les congés de fin d'année, offrent une grande variété de cuisines chinoises et étrangères, et disposent du personnel nécessaire pour faire la cuisine et la vaisselle, ce qui ne gâche rien.
Il y a même des gens qui prennent carrément de mini-vacances au soleil à l'étranger. Les billets d'avions coûtent beaucoup plus cher en haute saison, mais les considérations matérielles cèdent le pas à la relative facilité à rassembler le nombre de jours de congé suffisant pour un voyage à l'étranger, en intégrant les jours fériés officiels.

En général, tout le monde préfère tout de même passer le jour de l'an en famille : c'est après tout une fête construite autour des valeurs familiales traditionnelles. Cependant ce pilier social lui aussi commence à s'effriter, dans une société taïwanaise qui découvre l'individualisme. Le mariage reste une institution importante, mais il n'est plus aussi sacré qu'autrefois. Si l'on en croit les statistiques réunies par le ministère de l'Intérieur, le taux de divorce est plus élevé à Taïwan que dans n'importe quel autre pays d'Asie. En 1998, plus de 43 000 divorces ont été prononcés, soit environ deux couples séparés pour mille habitants, et les chiffres continuent de gonfler, désolé je n'ai pas trouvé les chiffres de 2006.


En outre, les parents exercent beaucoup moins d'influence sur leurs enfants, qui choisissent de plus en plus de vivre seuls, sans les désagréments de la surveillance parentale. Les relations familiales en souffrent parfois.


Comme peuvent en témoigner tous ceux qui ont eu à subir un Noël interminable en famille, l'intimité, quand elle est imposée, peut avoir les effets exactement inverses de ceux qu'on attendait. Lorsque les questions commencent à fuser de toutes parts, difficile de se cacher sous la table. «Tu sors avec quelqu'un ?» «Et le mariage, c'est pour quand ?» Pour les couples mariés, la question est invariablement «Quand est-ce que vous allez vous décider à faire un enfant ?» Il y a ceux qui reconnaissent cette inquisition comme la démonstration de l'affection parentale, et il y a les autres, qui sont beaucoup moins tolérants, ce que la nouvelle génération tente d'imposer.



Malgré l'érosion des traditions sous l'effet des profondes mutations économiques et sociales de notre époque, la « fête du printemps » demeure une saison de festivités et de réjouissances. Elle a également une dimension spirituelle. A Taïpei par exemple, chaque année à la veille du nouvel an, des nuées de gens se pressent dans l'enceinte du temple Hsing Tien. Si l'endroit est déjà très populaire en temps normal, dit Chan Ming-chin, l'administrateur du temple, il est plein à craquer à cette occasion, en partie parce que les fidèles amènent leurs enfants avec eux.

Le nouvel an est une époque de grande animation dans les temples. C'est un défilé ininterrompu de fidèles qui, les mains jointes, élèvent des bâtons d'encens vers le ciel, et prient pour que l'année qui s'annonce soit faste. Dans certains grands temples les grandes portes en bois sont maintenues fermées, tandis que la foule excitée se rassemble au dehors, dans le brouhaha. Aux douze coups de minuit, les portes s'ouvrent, et les fidèles s'engouffrent à l'intérieur de l'enceinte pour tenter d'être les premiers à ficher leurs bâtonnets d'encens dans le brûle-encens. La chance, croit-on, accompagnera le gagnant de cette mini-course tout au long de l'année qui commence.


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