16 septembre 2012

Kitesurfing in Taiwan !! (near Tainan)

Nouveau sport de glisse en 3D, en vogue depuis 5-6 ans sur les plages, le kite-surf ou fly-surf a été inventé par des français, s'il vous plaît !
Mélange de cerf-volant de traction et de surf, c'est un véritable face à face avec la nature dans ses trois éléments : l'eau, l'espace et le vent.

Le kitesurfeur, sur sa planche, relié à une aile par 4 fils, s'envole toujours plus haut à chaque vague, s'offrant une vue à 360°. Acrobatique, aérien, époustouflant !

Le pratiquant pilote, à l'aide d'une barre, une aile de traction distante de vingt à trente mètres. Deux à cinq lignes relient la barre à l'aile. Les ailes les plus courantes sont gonflables et comportent 4 lignes, et quelques ailes sont aujourd'hui équipées d'une 5e ligne qui apporte un supplément de confort et de sécurité.

Il existe d'autres sports de traction à cerf-volant :

Terrestres comme le : mountainboard ou Planche terrestre aérotractée1, le kite buggy (petit char où l'on est assis), ou encore les patins à roulettes équipés de pneumatiques.
Sur neige avec le snowkite ou la Planche à neige aérotractée.
Les adeptes de ce sport sont les kitesurfeurs (anglicisme) ou les aéroplanchistes.






Les amateurs de vitesse et de loopings, les bons nageurs, les pratiquants de surf et de cerf-volant s'en donneront à coeur joie.

Bénéfices santé

Sport assez complet, il fait travailler les fixateurs d'omoplates, ouvrant la cage thoracique, les grands dorsaux, les pectoraux, les abdominaux ainsi que les jambes. Pour en profiter au maximum, mieux vaut se préparer en faisant de la course à pied pour le coeur, des pompes et des tractions, suspendu à la barre pour le groupe musculaire bras-torse.

Risques encourus

Peu de casse, mais quelques points de suture crâniens ou des côtes cassées quand on se prend la planche (il est question du port du casque en compétition), le sectionnement de voie artérielle dans la jambe à cause d'un aileron sabre (d'environ 20 cm équipant les anciennes planches), la double entorse de la cheville pour celui qui pratique avec un wakeboard (planche où les pieds sont maintenus), des tendinites des bras et des jambes (boire beaucoup, car on se déshydrate sur l'eau, et faire de la musculation), des contusions et des ecchymoses. Attention également aux nageurs. On ne maîtrise pas toujours la force du vent. Or, les fils de 40 m de long résistant à une traction de 300 kg peuvent occasionner de vilaines coupures de membres. Pour plus de sécurité, mieux vaut avoir un vent qui éloigne des vagues.

L’équipement

Un surf, petit, léger et muni d'ailerons de 3-4 cm, des chaussons Néoprène, une combinaison et un cerf-volant de traction. Sécurisante, l'aile marine à caissons étanches Oméga, qui grâce à un système de "choquer-border" unique, donne à tout moment la possibilité de doser la vitesse de traction. Ainsi, pas de risque de se faire emporter au ciel éternel !



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02 septembre 2012

Histoire de Taiwan !! L’incident du 28 février 1947.

1945 marque la fin de la seconde guerre mondiale. L’île de Taiwan, colonisée depuis 1895 par le Japon passe sous le contrôle de la Chine nationaliste.

Les forces alliées, occupées au Japon et en Corée, demande au gouvernement nationaliste de Chiang Kai Chek de s’occuper de la reddition des japonais, sans régler la question de savoir à qui revient Taiwan après le départ de ces derniers. Le problème réside dans le fait que Formose a subit la politique colonialiste japonaise durant 50 années. Son système social, administratif et culturel a évolué très différemment de celui de la Chine. Le grand fossé entre la Chine continentale et Taiwan, après la seconde guerre mondiale, réside dans le langage. En effet, la langue officielle à Taiwan a été le japonais durant la période coloniale, en conséquence la plupart des taïwanais âgés de moins de 50 ans ne peuvent ni parler ni comprendre le chinois mandarin, même si le taïwanais (dialecte de Formose) partage les idéogrammes chinois à l’écrit. Avec le manque de moyens de communication, un certain fossé se creuse entre la population taïwanaise et le nouveau gouvernement nationaliste.
Au lieu d’essayer de surmonter les difficultés,le gouvernement, représenté par le gouverneur Chen Yi, bien au contraire, aggrave la situation en menant une politique autoritaire. Les Taïwanais sont privés du droit d’accéder au pouvoir politique ou de l’exercer. Cela arrive par ailleurs au moment où, à Formose la bureaucratie est de plus en plus corrompue sur fond de dépression économique.

Ce qui va mettre le feu aux poudres à ce que l’on appellera plus tard « l’incident du 28 février », mais qui est en fait un véritable massacre, est l’arrivée de représentants de l’État, chargés de l’administration du monopole gouvernemental du tabac. Les officiels, accompagnés d’une douzaine de policiers confisquent à une femme des cigarettes de contrebande. La femme tentant de s’interposer, est molestée par un des policiers présents. La scène ne manque pas de scandaliser les badauds, donnant lieu à des affrontements dans lesquels un homme trouve la mort.
Le lendemain, le 28 février 1947, une foule incroyable se rassemble dans les rues de Taipei, et consécutivement des révoltes envers le gouvernement ont lieu dans bon nombre de villes de l’île. La loi martiale est alors déclarée et les troupes armées nationalistes tirent sur la foule. La rébellion est finalement écrasée, mais l’armée continue son action les jours suivants, en arrêtant et en exécutant les personnes sensées être capables de mener un mouvement de résistance contre le gouvernement nationaliste. Bon nombre de ces personnes exécutées ou disparues se trouvent être des leaders politiques et intellectuels taïwanais.

L’incident du 28 février est resté pendant longtemps un sujet tabou à Taiwan. Ce n’est qu’en 1993 qu’un rapport est publié par un groupe de 5 historiens sur commande du Yuan Exécutif. C’est la première fois en 45 ans que le gouvernement du Guomindang admet que son armée a tué entre 18000 et 28000 taïwanais « de souche » durant le massacre de 1947.

Cependant, plus de 50 ans après les faits, l’incident du 28 février 1947 empoisonne toujours l’harmonie des ethnies à Taiwan, les affrontements ayant opposé les chinois venus de Chine continentale aux Taïwanais (chinois ayant émigré sur l’île avant le 20ème siècle). Même après les excuses publiques du président Li Tenghui et la construction de monuments commémoratifs à la mémoire des personnes tuées ou disparues, à travers toute l’île, la réconciliation s’avère toujours difficile.

Un monument à la mémoire du massacre

Un monument en mémoire du massacre du 28 février 1947 a été érigé dans le centre ville de Taipei dans un parc baptisé « 2-28 Memorial Park ». Ce monument a été inauguré le 28 février 1997.
Traduction du texte gravé sur le monument :

« En 1945, quand la nouvelle de la défaite et de la reddition japonaise atteint Taiwan, la population taïwanaise se réjouie que l’injuste autorité coloniale japonaise ait enfin cessée. Mais elle fut bientôt surprise par l’incompréhension dont fit preuve Chen Yi , le fraîchement nommé gouverneur de l’île, à l’encontre de Taiwan et de son peuple. Rendant les choses pires, Chen et ses officiers se montrèrent indisciplinés et de corrompus.

Le résultat en fut la chute de la production et de la consommation, le chômage et l’inflation atteignant des sommets. Le ressentiment de la population était à son comble.
Le 27 février 1947, lors d’un contrôle de vente irrégulière de tabac dans la rue Yen-Ping Nord, des employés du « Bureau Taïwanais du Monopole du Tabac et du Vin » frappèrent et injurièrent une vendeuse. Puis ils ouvrirent le feu tuant un badaud innocent. Le public fut outragé.

Le jour suivant, les citoyens de Taipei descendirent dans les rues et manifestèrent. Ils défilèrent jusqu’au cabinet du gouverneur et appelèrent à des sanctions immédiates pour les meurtriers. En réponse, des coups de feu furent tirés sur les manifestant faisant de nombreux tués et blessés. Cela engendra de furieuses protestations dans toute l’île et une lutte contre le régime.

Afin de résoudre le conflit et de calmer les esprits, les leaders des différentes communautés autour de l’île ont commencèrent alors à mettre en place des comités pour servir de médiation entre les protestataires et le gouvernement. Au même moment, une réforme politique était demandée. Chen Yi fut insensible et répondit avec autorité et traîtrise. D’un coté il négociait avec les comités et de l’autre il traitait les leaders comme des traîtres et des voyous, et demanda à Nankin des troupes de renfort. Ayant reçu le rapport de Chen, le président du gouvernement, Chang Kai-Shek, ordonna l’envoie immédiat de troupes.

Le 8 mars 1947, la 21ème division commandée par le général Liu Yu Ching débarquait à Jilong. Le 10 mars, la loi martiale était déclarée dans toute l’île. Ke Yuan Fen, chef du personnel de la Garnison de Commandement de Taiwan (Taiwan Garrison Command) ; Shih Hong Hsi, commandant du District de Jilong ; Peng Meng Chi, commandant du District de Gaoxiong ; Chang Mu Tai, commandant d’un régiment de la police militaire et d’autres commencèrent un brutal » nettoyage de la campagne » dans lequel de nombreux innocents furent tué. En quelques mois, le nombre de morts, de blessés et de disparus atteignait des dizaines de milliers. Jilong, Taipei, Chaiyi et Gaoxiong subirent les plus lourdes pertes. L’incident se fit connaître sous le nom de massacre du 28 2.

Depuis lors, le peuple taïwanais fut sous le coup de la loi martiale durant presque un demi-siècle. Le gouvernement et l’opinion publique étaient réduits au silence ; personne n’osant briser le tabou du massacre du 28 2. Cependant, les griefs et les ressentiments envers ces atrocités perpétrées restèrent vivaces et il fut ressenti comme nécessaire de parler ouvertement de ce problème afin de pouvoir en faire le deuil. La méfiance entre taïwanais et continentaux et les disputes entre partisans de la déclaration d’indépendance de Taiwan et ceux d’une unification à la Chine devenaient des problèmes importants avec d’inquiétantes implications potentielles.
Après la levée de la loi martiale en 1987, la population sans aucune distinction de condition sociale sentait qu’il n’y avait aucun espoir de paix et d’harmonie à moins que le profond malaise ne soit endigué. En conséquence, des recherches et des investigations sur le massacre du 28 2 démarrèrent ; le Chef de l’État fit des excuses publiques ; les victimes et leurs familles reçurent des compensations. Et un monument fut érigé.

Pourtant, les soins apportés au traumatisme d’une société doit dépendre des efforts de collaboration de tout son peuple.
Nous avons donc inscrit ces mots sur cette plaque commémorative dans l’espoir de consoler les victimes et de réconforter leurs familles. Nous espérons également que ces mots serviront d’avertissement et de leçon à tous les compatriotes taïwanais. Dorénavant nous devons ne faire qu’un, sans tenir compte de nos différents groupes d’appartenance ; nous devons nous entraider avec compassion et nous traiter mutuellement avec sincérité ; nous devons dissoudre haine et ressentiment et apporter une paix longue et durable.

Puisse le ciel bénir Taiwan et la garder prospère.

Source : Yuandé pour Taiwan Mag.



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