15 septembre 2017

A Taïwan, "Papi Arc-en-ciel" fait de la résistance contre les bétonneurs !!



Huang Yung-fu accueille les visiteurs dans son minuscule village du centre de Taïwan les mains pleines des taches de peinture qui témoignent de son combat victorieux contre les promoteurs immobiliers.
A 93 ans, l'ancien soldat se lève tous les matins à 03H00 et passe quatre heures à dessiner sur les murs et les ruelles de son micro-village des figures aux couleurs vives, oiseaux, animaux mais aussi stars de la chanson et athlètes.
"Papi Arc-en-ciel" - son petit nom à Taïwan - a évité à ce regroupement de petites maisons d'être rasé par les bulldozers et le village s'est transformé en îlot de couleurs vives qui détonne dans un paysage urbain ordinaire.
Huang Yung-fu a mal à la jambe à force de peindre agenouillé à même le sol mais il continuera à dessiner les oeuvres murales qui assurent la survie du village.
"Nous avons reçu une lettre il y a cinq ans expliquant que le gouvernement voulait détruire le village pour construire quelque chose de nouveau. Ils disaient qu'on pouvait recevoir de l'argent ou être relogés", se souvient le vieil homme, très élégant dans sa chemise dorée et sa casquette bleu marine.
"Mais je ne voulais pas bouger. C'est la seule maison que j'aie jamais connue à Taïwan". Il vit là depuis 37 ans.
Ce village situé dans la banlieue de Taichung comprenait jadis 1.200 maisons destinées aux vétérans de l'armée et à leur famille. Mais les maisons n'ont pas été rénovées et petit à petit, les promoteurs immobiliers sont arrivés avec leurs propositions: les habitants recevaient 2 millions de dollars taïwanais (54.000 euros) pour partir, ou un nouveau logement.
Lorsqu'il s'est retrouvé seul, entouré d'une dizaine de maisons vides, Huang Yung-fu a décidé de peindre. "Il n'y avait plus que moi et je m'ennuyais", dit-il. "Mon père m'avait appris la peinture à l'âge de cinq ans mais je n'en avais plus refait. La première chose que j'ai peinte, c'est un oiseau, c'était facile".
- Un pan d'histoire -
Le hameau s'est retrouvé orné de dessins de chiens, de chats, d'avions, de célébrités, dont son favori, la légende du kung-fu Bruce Lee.
Des étudiants tombés sur son travail ont lancé une campagne pour sauver le village et c'est ainsi qu'il y a quatre ans, les autorités ont accepté de le préserver.
C'est désormais un aimant à touristes, avec un million de visiteurs chaque année, pour la plupart venus d'Asie.
"Le gouvernement m'a promis de préserver cette maison et ce village", dit l'ancien militaire. "J'étais si reconnaissant". Les autorités veulent même le classer zone culturelle.


"L'une des raisons de le conserver, c'est le tourisme, mais la raison principale, c'est que les villages de vétérans revêtent un intérêt très spécial pour Taïwan", dit Huang Ming-heng, secrétaire des affaires culturelles de Taichung.
"Malheureusement, la plupart d'entre eux ont été rasés alors c'est important de préserver cette mémoire historique".
En cette journée étouffante de chaleur, des touristes de tous âges prennent des selfies devant les peintures murales.
"Ce sont des dessins étonnants qui méritent d'être préservés", commente Hsiao Chi, 19 ans, un étudiant de Taïpei.
"Les couleurs et les dessins sont très spécifiques", ajoute Ivy Ng, 30 ans, venue de Hong Kong avec sa famille.
- Des communautés qui se meurent -
Huang Yung-fu est originaire de Hong Kong. En 1946, il avait rejoint les rangs de l'armée du Kuomintang (KMT) pour combattre les troupes communistes en Chine continentale durant la guerre civile. Après la défaite en 1949, il a suivi le leader du KMT Chiang Kai-shek dans sa fuite vers Taïwan comme de nombreux autres soldats.
Ceux-ci avaient été relogés dans des centaines de villages réservés aux militaires, dans ce qui devait être une mesure temporaire, le temps que les nationalistes préparent leur contre-attaque.
Mais les communistes ont gagné la guerre et ces logements provisoires sont devenus permanents.
D'après le ministère de la Défense, bon nombre de ces villages ont disparu car les habitants voulaient des conditions de vie meilleures. Il n'en reste que 13.
"Papi Arc-en-ciel" se plaît aujourd'hui à contempler les foules de curieux qui viennent voir son village. "J'aime leur parler, ils me disent que mes peintures sont belles. Je ne me sens jamais seul".


Source News Republic

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01 septembre 2017

Fantômes, festoyez !!

Dans la tradition chinoise, le 7e mois lunaire est considéré comme le mois des fantômes. Ce culte marque un des temps forts des fêtes religieuses annuelles à Taiwan qui inclut les croyances du taoïsme, du bouddhisme ou encore de la religion populaire.
Pour résumer, il existe un voire de nombreux enfers et lesdits « fantômes » ou plus précisément esprits errants sont justements les âmes des défunts qui se retrouvent sans nouveau corps (pas de réincarnation) ou sans famille…
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Du coup, une fois de l’an, lorsque les portes des enfers sont ouvertes au 7e mois lunaire, ces esprits affamés viennent dans notre bas-monde se rassasier. Et de nombreuses cérémonies, banquets et offrandes sont alors organisées en leur honneur pour les apaiser, comme ici. Dans cette rue, ce sont même tous les commerçants du marché de nuit qui se sont associés pour réaliser ce grand banquet rituel et cérémonie d’offrandes.
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Ce cochon, bien que déjà mort, risque un coup de chaleur. Pour éviter de tourner, deux gros pins de glace ont été disposé sur la bête et au-dessous afin de lui assurer la fraicheur nécessaire le temps de la cérémonie de banquet aux fantômes et esprits errants. Dans les offrandes rituelles on doit présenter plusieurs animaux entiers comme le cochon, le poulet, le canard, la chèvre ou encore le poisson pour les rites de haut rangs. De rang inférieur, le rite peut proposer trois sortes seulement: cochon, poulet et poisson.
Notons que ce cochon a été paré d’un collier traditionnel pour souhaiter la bonne fortune :
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On trouve également sur la table des offrandes ce type de bateau, représentant des souhaits à l’égard des fantômes. Il sera brûlé à la fin de la cérémonie.
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A noter encore la présence de ces très nombreux petits drapeaux. Piqués dans chaque offrande, ils servent notamment à afficher le nom du bienfaiteur. Peut-être encore une manière de s’attirer la bienveillance de ces esprits errants.
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Pour conclure, je vous propose un petit parcours en vidéo de ce banquet aux fantômes :



Source Radio Taiwan International

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