16 janvier 2016

A Taïwan, les passeports jouent à cache-cache !!

C’est la nouvelle "mode" sur les réseaux sociaux pour les jeunes Taïwanais : se photographier dans les zones d’embarquement des aéroports internationaux avec leur "nouveau" passeport.
Depuis plusieurs semaines, ce sont des « cartes postales » photographiques d’un genre particulier que postent sur les réseaux sociaux certains jeunes Taïwanais. Depuis la zone d’embarquement d’un aéroport, à Londres, Los Angeles, Sydney ou Istanbul, on les voit brandir leur passeport orné d’un nouvel emblème : sur la couverture, le traditionnel soleil blanc de la République de Chine s’est changé en île de Taïwan, en mont de Jade (Yushan, le plus haut sommet taïwanais), en ours brun formosan ou encore en portrait de Cheng Nan-jung [鄭南榕], une icône du mouvement pour la démocratisation. Plus haut, la mention en anglais « Republic of China » (le nom officiel de Taïwan) est camouflée par l’autocollant « Republic of Taiwan »
Les différents autocollants utilisés aujourd’hui par la jeunesse taïwanaise (Crédit : Pierre-Yves Baubry).
Les différents autocollants utilisés aujourd’hui par la jeunesse taïwanaise (Crédit : Pierre-Yves Baubry).
Défi bravache, blague potache, mouvement courageux, ou action irrespectueuse et irresponsable : la campagne est diversement commentée. A première vue, cela a tout d’une tempête dans un verre d’eau et rappelle les polémiques dont, à Taïwan, la classe politique et les médias ont le secret, à plus forte raison en période pré-électorale. L’affaire est toutefois révélatrice du sentiment d’une majorité écrasante de la jeunesse taïwanaise qui considère Taïwan comme un Etat souverain (portant ou non les habits de la République de Chine, les avis divergent sur ce point).
C’est un graphiste de Taichung, Dennis Chen [陳致豪], qui a lancé ce set d’autocollants destinés à « taïwaniser » les passeports nationaux.« Nous voulons rappeler aux gens que reconnaître la République de Chine, c’est accepter que Taiwan soit un jour annexé par la Chine, car il ne peut y avoir qu’une seule Chine dans le monde », explique-t-il. Le message est sans ambiguïté : Taïwan est occupé par la République de Chine et doit recouvrer sa liberté — une position typique du mouvement pour l’indépendance de Taïwan (soit en faveur d’une déclaration formelle d’indépendance sous le nom de République de Taïwan).
A plusieurs reprises ces dernières semaines, le ministère des Affaires étrangères a rappelé qu’altérer un passeport est illégal et a mis en garde contre une campagne pouvant « porter atteinte à la crédibilité internationale des passeports issus par la République de Chine et au droit à circuler de ses ressortissants ».
Déjà, en décembre 2012, le Parti démocrate-progressiste (DPP), alors présidé par l’ancien Premier ministre Su Tseng-chang [蘇貞昌], avait imprimé 20 000 autocollants « Taiwan Is My Country » et incité les Taïwanais à en couvrir la couverture de leur passeport. Il s’agissait à l’époque de protester contre l’annonce par Pékin d’un nouveau modèle de passeport qui comportait une carte intégrant Taïwan et les îles de la Mer de Chine méridionale au territoire national chinois. A travers cette campagne, le DPP entendait protester contre « l’absence de réaction du gouvernement vis-à-vis de la décision de Pékin ». Déjà, le ministère des Affaires étrangères avait répondu que recouvrir son passeport d’un autocollant était illégal et pouvait entraîner des problèmes lors du passage en douane à l’étranger.
La polémique sur le passeport refait donc régulièrement surface. Il faut d’ailleurs noter que le mot « Taiwan » ne figure sur la couverture des passeports de la République de Chine — et en anglais seulement — que depuis 2002, une décision prise au cours du premier mandat du président Chen Shui-bian [陳水扁], également issu du DPP, et qui avait alors irrité Washington (sans parler de Pékin).
Un passeport taïwanais, avant et après sa "transformation". (Crédit : Pierre-Yves Baubry)
Un passeport taïwanais, avant et après sa "transformation". 
(Crédit : Pierre-Yves Baubry)
Cette fois, la campagne lancée par Dennis Chen utilise les réseaux sociaux comme caisse de résonance, et les autocollants, que l’on peut commander en ligne au prix de 250 TWD les 100, rencontrent un succès certain : le graphiste annonce avoir déjà imprimé 180 000 sets (il n’est pas sûr toutefois que tous terminent collés sur un passeport). Par ailleurs, comme le rapporte le Taipei Times, de jeunes partisans de la campagne notent avec ironie que les autocollants n’ont provoqué d’incident à la douane d’aucun pays à l’exception de celle de la République de Chine (Taïwan)…
« Polémique sur l’identité nationale mise à part, si ces autocollants permettent aux Taïwanais de voyager plus facilement en évitant que leurs passeports soient confondus avec ceux de la Chine populaire, c’est une bonne chose », confie même un Taïwanais étudiant à Paris et qui, pourtant, vote d’ordinaire pour le Kuomintang, le parti actuellement au pouvoir et partisan d’une « seule Chine ».
Car c’est bien le point important dans toute cette histoire : quoi qu’ils pensent du mode d’action imaginé par ce graphiste de Taichung, et quelle que soit par ailleurs leur inclinaison politique, les jeunes Taïwanais se considèrent principalement comme « Taïwanais » et non comme « Taïwanais et Chinois » ou « Chinois », un sentiment régulièrement confirmé par les sondages d’opinion. Et que la jeunesse semble de moins en moins incline à tempérer.
Source Asialyst (Pierre-Yves Baubry)

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01 janvier 2016

Taipei, « l’une des meilleures villes au monde pour fêter la Nouvelle Année »

Selon l’enquête réalisée en novembre 2014 auprès de plus de 7 000 voyageurs par le site de réservation en ligne Agoda, Taipei est la sixième meilleure destination dans le monde pour passer le réveillon de la Saint-Sylvestre.



Au total, 24 villes étaient proposées au choix des voyageurs. C’est Bangkok, en Thaïlande, qui est arrivée en tête, désignée par 13,6% des personnes interrogées et suivie par Hongkong, Bali, Tokyo et Singapour. Taipei a été choisie par 7,9% des personnes interrogées. New York, Paris, Londres et Sidney, métropoles où la tradition du Nouvel An est solidement ancrée, ne se placent qu’entre la septième et la dixième place.

L’an dernier, plus d’un million de visiteurs ont afflué vers Taipei pour assister aux célébrations du Nouvel An, la plupart venant de Malaisie, de la Chine continentale, de Singapour et de Hongkong. Selon l’enquête d’Agoda, 58% des voyageurs comptent passer le réveillon en famille, 20% avec une personne chère et 18% avec des amis.


La tour Taipei 101 n’a pas failli encore cette année en offrant un feu d’artifice qui a joué sur la forme artistique du phare de la capitale taiwanaise. Confié au Groupe F de la France une nouvelle fois, le bouquet final a été vécu sur place par des dizaines de milliers de Taiwanais qui ont d’abord dit au revoir à 2014 autour d’un vaste concert offert par de nombreuses stars locales avant le compte à rebours officiel lancé par les maires de Taipei et du Nouveau Taipei.
Les artificiers du Groupe F se sont occupés du reste pour la joie d’accueillir 2015 sous les meilleurs auspices:
Source Taiwan Info.

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