21 mars 2006

Les peintures de Le Xiao Long (樂 小 龍)



Le Xiao Long (樂 小 龍) est le nom chinois que m'ont donné mes amis de Taiwan. Il signifie :le Petit Dragon Joyeux

Sur notre liste des Français vivant à Taiwan à été diffusé une adresse dont j'ai eu la curiosité d'aller voir et, je suis tombé sous le charme de certaines peintures, dont j'ai voulu y consacrer avec son autorisation un article dans mon blog .
L'on peut lire dans le site Bienvenue chez Le Xiao Long ces quelques phrases :
J'espère vous faire partager ma passion que j'ai pour la sculpture, la peinture et la Chine. Je signe mes tableaux ayant un rapport avec l'Empire du Milieu avec mon nom chinois, les autres avec mon véritable nom. Pour les bambous et pins exécutés à l'encre de Chine, j'utilise un sceau.

Acrylique :






人 窮 志 短

(La pauvreté limite les ambitions)

2005


Après avoir navigué à travers de nombreux métiers (aide soudeur, comptable, rédacteur, prof...), j'ai décidé de devenir P.P.F. : "Peintre Père au Foyer", afin de m'occuper de mes deux petites canailles !







Main Gauche

2005




Il a écrit aussi un article pour les néophytes (comme moi) et les expérimentés sur L'UNITE DE MESURE DE LU BAN en fait en résumé c'est : L'unité de mesure est utilisée par des artisans qui fabriquent des statues bouddhiques et taoïques dans une petite ville située près de la côte Est de Taiwan. Cet article fait suite à une ethnographie réalisée en 1996 à Yilan au sein d'un groupe de statuaires et développe le dernier chapitre du mémoire qui découle de cette étude (Le Chevoir : 1997). Nous y verrons, entre autres, comment les sculpteurs d'Yilan utilisent le Lu Ban Chi, cet instrument de mesure qui détermine la hauteur des statues des deux panthéons...





Calme et Bambous

2005




En parcourant son CV l'on peut lire ces quelques métiers que j'ai beaucoup aimés :


En relisant mon C.V., je me suis mis à la place de quelqu'un qui ne me connaissait pas... et je me suis dit : "Qu'est-ce que c'est que ce type qui fait de la peinture, qui a enseigné le Français, qui a fait de l'ethno... et qui garde ses enfants !"
Un autre jour, une institutrice, de l'école maternelle où ma fille est scolarisée, me déclara : "Je suis allée sur votre site ! Impressionnant le C.V. !". J'ai dû répondre un truc du genre : "Ha ?"
Alors, afin d'éclaicir mon parcours (c'est faux, c'est sourtout pour brouiller encore plus les pistes...) et de démontrer que ce C.V. n'a rien d'impressionnant, j'ai décidé d'ajouter cet avertissement en incluant quelques annecdotes concernant certains "métiers" que j'ai exercés mais qui ne figurent pas dans ce C.V.



Encre de Chine :


Pour peindre à l'encre de Chine, il est possible d'utiliser de l'encre liquide ou des bâtons d'encre sèche que l'on dilue ensuite avec de l'eau




Vendeur de Bougies :

Faire du porte à porte en vendant des bougies qui soi-disant ne s'usent pas et sont rechargeables... c'est difficile ! Surtout quand on n'aime pas mentir !
J'avais trouvé une annonce dans un journal gratuit. Comme j'avais vraiment besoin de gagner de l'argent, je m'étais présenté le lendemain au point de rendez-vous. Nous étions une dizaine de pauvres types dans le même cas. Notre formation a duré une heure ! L'objectif était simple : faire du porte à porte pour vendre des bougies ! L'argument de vente : se faire passer pour de jeunes artisans provinciaux qui avaient besoin d'un certain nombre de ventes afin d'obtenir le droit d'exposer nos produits sur Paris ! N'importe quoi !
Naturellement, nous n'étions payés qu'à la commission et le pourcentage n'était guère élevé ! Le prix des bougies était exorbitant à l'époque, dans les 100 Francs ! Ces bougies étaient soi-disant rechargeables, l'extérieur ne fondant pas ! Foutaise ! Nous pouvions même vendre des recharges ! Je vous laisse deviner le prix du petit sachet de granules... Pour couronner le tout, si l'une des bougies se trouvait être légèrement ébréchée, nous devions la rembourser de notre poche !
Le plus écoeurant dans cette histoire est que nous étions parachutés dans les quartiers les plus pauvres ! Et oui ! Qui va acheter une bougie qui ne fond pas dans les 15 Euros ? Les pauvres, naturellement...................





Bambous

2005



Diseur d'insultes :

Ha ! Je n'ai exercé ce métier que 4 heures mais j'avoue ne m'être jamais autant amusé (au boulot !).
En 1991, mon épouse et moi habitions Taiwan. Nos revenus étaient plutôt faibles et nous n'hésitions pas à trouver des petits boulots à droite à gauche pour arrondir les fins de mois. Un jour, la directrice de l'école où nous donnions des cours de Français nous dit : "J'ai un super plan pour vous. Enregistrer des insultes en Français pour un vendeur de gadgets !".
Le gadget en question était une sorte de petit boîtier destiné aux automobilistes sur lequel se trouvaient plusieurs boutons. A chaque bouton correspondait une insulte. Le principe était simple : plutôt que de se salir la bouche en insultant un autre automobiliste, il suffisait d'appuyer sur l'un des boutons pour que l'insulte pré-enregistrée sorte du boîtier.
Lorsque nous sommes arrivés dans le studio d'enregistrement, une liste d'insultes en Anglais nous attendait. Il fallut d'abord la traduire puis faire des essais. Le problème avec les traductions était que certaines insultes devenaient trop longues en Français et que l'insulte type ne devait pas dépasser une certaine longueur dans le temps. Il faut imaginer la scène avec les dirigeants de l'entreprise qui étaient près de nous et restaient très sérieux mais aussi avec les 3 types munis de casques derrière leur vitre qui enregistraient nos insultes d'un air très professionnel !
Nous avons recommencé je ne sais combien de fois l'enregistrement car nos voix étaient tantôt trop timides, tantôt trop lentes (sans compter les éclats de rire). Ils nous fallait être teigneux !
Les versions anglaises, espagnoles et italiennes existaient déjà. Mais comme nous étions Français, l'un des dirigeants eut soudain une idée. Il lui fallait aussi la version romantique du gadget avec des mots d'amour ! C'était reparti pour un tour.................




Bambous

2005



Porteur et Perçeur de coffres-forts :

Une mission d'Intérim parmi tant d'autres... "Votre mission, si vous l'acceptez, sera de porter des coffres et d'en percer d'autres. Dans le cas où vous n'y arriveriez pas, nous nierions toute responsabilité !"
La mission était simple... Pourtant, le troisième jour, j'ai failli mourir ! Ce matin là, tout avait mal commencé ! Il fallait sortir un coffre d'une salle des coffres d'une banque. Nous étions deux pour le sortir. Nous étions au sous-sol et naturellement, il n'y avait pas d'assenceur pour rejoindre le rez-de-chaussée. Je ne sais pas si vous le savez mais... un coffre d'environ 1m70 de haut, c'est très lourd ! Mon collègue, qui était un véritable porteur de coffre, me dit : "Ne t'inquiète pas, tu vas y arriver ! C'est les jambes qui portent ! C'est facile !"
J'avais beau lui dire le contraire... je me retrouvai sanglé, prêt à jouer les porteurs de coffre ! Dès la première marche... Horreur ! Mes jambes ont lâché ! J'ai eu très peur car une de mes jambes s'est retrouvée entre le coffre et la première marche ! Je n'ai rien eu ! Incroyable !
Je me souviens de la phrase qu'a prononcée mon collègue après m'avoir dégagé : "T'es pas un porteur, toi !"
N'étant plus considéré comme "Porteur", l'après midi, on me confia un tache plus simple : ouvrir l'un des coffres d'une colonne dans une salle des coffres d'une banque. Simple, non ? La banque en question avait décidé de changer ses colonnes de coffres mais, ayant perdu l'une des clefs, il fallait ouvrir ce dernier petit coffre. J'avoue que c'est assez jouissif de fracturer un coffre dans une banque, en toute légalité...................


Huile :



Un arbre à Yilan

1997






Petite Conclusion dit-il :

Derrière un C.V. s'en cache un autre ! Derrière une certaine forme de liberté se cache un certain prix à payer ! Mais le plus important est de se donner les moyens de réaliser les projets qui nous tiennent à coeur.




C'est lui Patrick LE CHEVOIR (Le Xiao Long 樂 小 龍) ! En 1991, dans sa très courte carrière de mannequin à Taiwan ! Motif de la brièveté de sa carrière (mis à part ma tête) : pas assez de poils sur la poitrine !

41 ans - Marié 2 enfants - Arts Martiaux pratiqués : Karaté et Kung Fu


Bravo !! et mes félicitations, reviendrez vous un jour à Taiwan ??? en tous les cas depuis Janvier 2006 il ne reste pas inactif puisque : Ecriture d'un scénario long métrage
Et oui ! Ce n'est pas incompatible avec la peinture ! Et puis, l'écriture me manquait... la dramaturgie me passionne... et j'aime les gens ! Remarquez au passage que je n'ai pas écrit "scénariste", mais je serai heureux de le noter ainsi lorsque j'aurai vendu mon premier scénario. Je vous souhaite Bonne Chance !!!!

Patience, persévérance et humilité...




Je vous conseille vivement d'aller admirer ses autres peintures et ses articles sur son site "Bienvenue chez Le Xiao Long"

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09 mars 2006

Une journée au Musée National de Taipei !!!!


Protéger et préserver l'héritage de 7000 ans de culture chinoise



Une journée est assez courte pour visiter ce magnifique musée.


Un peu d'histoire :
Les chefs-d'œuvre des collections impériales du Musée du Taipei fait partie d'une série de vastes rétrospectives baptisée " Les grandes collections du monde ". Construit en 1965, le Musée de Taipei abrite le plus grand nombre d'œuvres d'art chinoises dont beaucoup n'ont jamais été exposées au public voire n'ont même pas encore fait l'objet d'une étude scientifique approfondie. Tous les domaines du génie chinois sont évoqués, depuis les bronzes et les jades rituels des origines jusqu'aux chatoyantes porcelaines des Ming en passant par les peintures et calligraphies, les laques, les textiles ou encore les cloisonnés. Grâce à ces quelque 400 pièces sont évoqués aussi bien l'art officiel de la cour impériale, avec son esthétique exubérante et sa symbolique propre, que l'art des lettrés et des moines, teinté de plus de spiritualité. Une fois encore, cette exposition nous permet d'aborder en profondeur l'art d'une des plus brillantes civilisations.

Tout a commencé sous la dynastie Song (960-1279), lorsque l'Empereur Dai Cong pris la décision d'avoir le monopole de la possession d'oeuvres d'arts en Chine. Il envoya des hommes dans tout l'Empire pour confisquer peintures, sculptures, poteries, calligraphies, livres etc. Cette collection exceptionnelle qui s'enrichissait de dons, confiscations, tributs, offrandes de diplomates avec chaque Empereur a suivi ceux-ci dans chacune de leurs capitales respectives, avant de terminer dans les années 1400 dans la Cité Interdite de Pékin lorsque l'Empereur Yong décida d'y établir le siège définitif du pouvoir.
Si la révolution nationaliste instaure la République de Chine dès 1912, ce n'est qu'à partir de 1925 que la Cité interdite est enfin accessible au public et que les hommes ordinaires peuvent découvrir cette immense collection dans l'ancien palais impérial transformé en Musée. La menace japonaise dès 1931 incite la Chine a mettre à l'abris la totalité de la collection à Nankin. Entre la seconde Guerre mondiale puis la Révolution Communiste, cette collection n'a ensuite cessé de voyager avant de précéder de peu le transfert du gouvernement de la République de Chine de Pékin à Taipei en 1949. Les oeuvres d'art du trésor des Empereurs sont ainsi sauvées de la Révolution Culturelle de Mao dans les années 60 qui a vu détruire des temples et des objets de grande valeurs historique en Chine continentale. Ce n'est qu'en 1961, quand les taiwanais comprennent qu'ils ne retrouveront pas Pékin de sitôt, que le Musée National du Palais est créé. Il regroupe à présent plus de 700 000 pièces, c'est à dire la plus grande collection d'oeuvres d'art traditonnelles chinoises du Monde. Malheureusement, le musée est trop peu étendu pour que toute la collection soit exposée en même temps. Il y a donc un système de rotations des objets exposés chaque trimestre. Il faudrait à ce rythme là 12 ans pour pouvoir admirer la totalité de la collection.



Oreiller en forme d'enfant étendu
Céramique Ding
Dynastie Song
(960~1279)


Les petites porcelaines repose-tête furent à la mode durant les dynasties Song et Jin. Les plus simples d'entre elles étaient de forme rectangulaire, bien que de nombreuses furent faites en ressemblance à des animaux, tels que des tigres, des objets propices, ou des nuages en forme de sceptre ju-i. Cet oreiller, représentant un enfant étendu, est d'une forme particulièrement complexe. Durant la dynastie Song, les motifs de bébés et d'enfants en train de jouer pouvaient être vus sur les céladons du Nord, les yingqing provenant du four de Jingdezhen, les céramiques Cizhou à la technique complexe et les céramiques Ding, comme dans ce présent exemple.
Les céramiques Ding doivent leur nom à Dingzhou, actuellement comté de Quyang, dans le Hebei, où elles furent pour la première fois produites. C'est une porcelaine blanche à couverte transparente dans les tons ivoires souvent décorée de motifs incisés ou moulés sous la couverte, de gravures ou de motifs imprimés durant le moulage, représentant une riche variété de sujets. Elles sont renommées pour la virtuosité des motifs, leurs lignes gracieuses et leur haute qualité.
Cet oreiller en porcelaine représente un enfant étendu sur le côté sur son lit. Sa tête, au large front, se dresse légèrement sur son corps grassouillet, supporté par ses bras repliés. Ses jambes sont pliées et croisées, mettant l'accent sur son attitude de détente et d'insouciance. Dans sa main droite, il tient un jouet formé d'une balle percée par un cordon de soie, lequel est attaché par un nœud. Les traits de visage de l'enfant sont dépeints de façon convaincante et ils affirment l'innocence de la jeunesse. Il porte une veste au dessus d'une longue robe, un pantalon et des chaussures en tissu. La veste a un motif en forme de médallion sur le devant et des motifs de pivoine sur le dos. La partie inférieure de la robe est décorée d'un imprimé floral rond, alors que les manches sont unies, suggérant que le vêtement est fait de matières différentes. Les parties libres sur le côté de la base sont imprimées de motifs de dragon. Le bas de l'oreiller n'est pas verni et il y est inscrit des vers de l'empereur Qianlong.
Cette pièce fait partie d'un ensemble de 3 oreillers connus pour leur forme commune. Deux d'entre eux sont dans la collection du musée national du Palais à Taipei et l'autre est préservé au musée du Palais à Pékin. Tous les trois furent créés à partir de moule et varient uniquement légèrement par la technique de la décoration, les motifs, la position et la taille. Par les traits du visage de l'enfant dépeint et les pliures de leurs vêtements, les trois pièces sont pratiquement identiques, suggérant qu'elles aient été modelées à partir du même prototype.

Vase globulaire avec motif de dragon bleu sous couverte
Dynastie Ming
Epoque Yongle (1403~1425)


En fonction de l'étude de la texture, nous savons que les émaux bleus sous couverte de l'époque de Yongle sont créés à partir du bleu de cobalt d'origine étrangère. Populairement connus sous le nom du "bleu de su-ni-po", ils se distinguent par le teint profond bleu et vaporeux et par sa qualité diffuse. La glaçure devient bleue foncée à la cuisson. Des tâches sombres apparaissent occasionellement, à cause de la perméabilité de la glaçure. Quant aux couleurs diffuses de la glaçure, elles suggèrent le charme gracieux de la peinture à l'encre. Se distinguant par leur style naturel et sans restriction ainsi que par une vigueur impressionnante, les pièces de cette période posent les bases de la porcelaine de ce type pour la dynastie Ming. En raison de facteurs politiques et économiques, les porcelaines bleues sous couverte étaient des œuvres d'art destinées à faire des cadeaux et produites pour le commerce, dont de nombreuses furent destinées aux régions arabes de l'Asie Centrale. Satisfaisant les goûts des musulmans de cette région, elles étaient souvent faites dans des formes et avec des motifs illustrant l'influence de la culture islamique.
A cause de sa forme globulaire, la pièce présentée ici est connue sous le nom de vase "tianqiu"(globe céleste). Le pourtour du rebord du bec du vase est orné d'une bande de motifs floraux. Le motif décoratif principal sur le corps du vase représente un dragon « pan » vigoureusement dépeint sur un parterre de lotus indiens. Le musée national du Palais en possède quatre de cette forme, un d'entre eux représente une nappe de nuages comme décoration. Une pièce similaire est aussi conservée au musée de Topkapi Saray en Turquie. Il est différent des quatre autres par le fait que les dragons sont dépeints en contour et avec en arrière-plan des motifs de vagues bleues se fracassant. Cette technique est appelée " bleu sous couverte en revers ".

Musique au Palais
Anonyme, Epoque Tang (618-907)
Rouleau vertical, encre et couleurs sur soie, 48,7 x 69,5 cm


Cette peinture représente dix concubines impériales de second rang réunies autour d'une large table rectangulaire. Certaines dégustent du thé, d'autres participent à des jeux dont le gage consiste à boire de l'alcool. Au fond, quatre d'entre elles agrémentent l'atmosphère en jouant de la musique. Les instruments utilisés sont, de gauche à droite, une flûte de pan en bambou, un luth à quatre cordes, une cithare et une flûte. On voit aussi, debout, deux servantes dont l'une bat doucement la mesure à l'aide d'un claquoir. Les visages ravis et transportés des personnages donnent à penser que la musique est exquise, comme l'atteste également la tranquillité du petit chien couché sous la table.
Cette œuvre ne porte ni sceau ni signature de l'artiste, et l'étiquette originale indiquait comme titre : « Musique au Palais, artiste de la dynastie Yuan [1279-1368] ». Un examen attentif du style de coiffure des personnages a toutefois montré que certaines sont coiffées d'un chignon haut sur la tête (nommé « chignon haut tombant »), tandis que d'autres sont coiffées avec un chignon de chaque côté des oreilles (appelé « chignons de côté »), et d'autres encore portent une couronne de fleurs. Or, tout ceci cadre avec le style de toilette féminine en vogue sous les Tang. Par ailleurs, le dessus de table fait d'une natte de bambou tressé, les tabourets bats en forme de croissant de lune, les coupes à vin évasées, ainsi que la tenue du luth à plat et l'utilisation d'un plectre pour pincer les cordes, sont en tout point identiques aux usages en cours à la fin des Tang. C'est pourquoi cette ouvre est désormais attribuée à la dynastie des Tang.

Vase à vin hu de Song
Fin de la dynastie des Zhou occidentaux
(IX -VIIIème siècle av. J. C.)


Le « hu » est un récipient à vin utilisé dans les cérémonies rituelles. La production de ces vases à vin en bronze s'est perpétuée des Shang au Zhou et jusqu' à l'époque Han.
Le vase présenté ici est appelé du nom de son commanditaire, « Song ». De forme austère et d'une riche décoration, il a un corps légerèment carré et des anses à boucle en forme de tête d'animaux de chaque côté du col. Ces larges vases de forme carrée étaient très en vogue à la fin des Zhou occidentaux. Le corps du vase est entrelacé de motifs décoratifs rubanés ou aux allures de dragon. Le pied surélevé et le couvercle sont de forme rectangulaire avec des coins arrondis et ornés de dessins d'écailles de poissons et de dragons stylisés. Sur les bronzes de la fin des Zhou occidentaux, les entrelacs, l'enchaînement et la répétition des motifs ont pris graduellement le pas sur l'opposition deux à deux de motifs de masques zoomorphes.
Le vase de Song comporte deux inscriptions comptant cent cinquante et un caractères gravés le long des rebords intérieurs de son col et tout autour du rebord extérieur du couvercle. Le contenu de ces inscriptions est identique. Elles racontent la nomination de Song comme commissaire aux greniers royaux à Luoyang par le roi Zhou. Après l'investiture, Song ordonna la fonte du vase afin de célébrer la vertu du roi, rendre honneur à ses ancêtres, exprimer sa profonde piété filiale ainsi que pour souhaiter paix et prospérité au royaume et longue vie au roi.
Le texte inscrit sur le vase fournit une description complète et précise des cérémonies d'investiture officielle sous les Zhou occidentaux. Il corrobore d'ailleurs certains textes classiques qui traitent de ces questions comme celui de la 28ème année du règne du duc Xi dans le Zuo zhuan. Des rituels similaires aux offrandes honorifiques offertes par Song à ses parents et ancêtres sont également mentionnés dans la section Jiyi du Liji (le Classique des Rites). Le vase de Song offre ainsi un témoignage historique important sur le système rituel des Zhou occidentaux.

Tasse de jade en forme de corne
Dynastie Han (206 av. J. C. - 220 ap. J. C.)


Cette tasse a été taillée à partir d'une néphrite brillante de couleur blanc-vert et marbrée de brun. Elle ressemble à une corne d'animal et comporte une section transversale de forme rectangulaire et aux coins arrondis. La partie qui nous fait face est décorée d'un motif de dragon levant la tete du côté supérieur gauche tandis que son corps dessine un « S » pour rejoindre le pied de la tasse. Sa queue tourne brusquement pour s'enrouler sur l'envers et s'élever jusqu'au deux-tiers de la tasse avant de changer à nouveau de direction, redescendre graduellement le long de l'arrondi extérieur de la tasse, et terminer en torsade dans la partie inférieure droite. Deux techniques différentes ont été utilisées pour représenter la tête, le corps et la queue du dragon. Tête et queue sont gravées en haut-relief, alors que le corps est en bas-relief. Sur le dos de la tasse, on peut encore voir un phénix en bas-relief au corps également en forme de « S ». Sa queue, d'une longueur disproportionnée, s'étale jusqu'au pied de la tasse ou elle rencontre celle du dragon. La splendeur de sa majestueuse aigrette dépasse aussi légèrement les normes conventionnelles. La composition en parallèle des motifs décoratifs et l'alternance des vides et des pleins donne une double sensation très réussie de mouvement et d'équilibre harmonieux.

Un nombre très important de récipients en forme de corne d'animaux a été mis au jour grâce aux fouilles archéologiques. De telles pièces, faites en céramique, en bronze ou en jade, furent produites dès le néolithique et jusqu'aux périodes Han et Tang. Une tasse de jade en forme de corne, semblable à celle qui est présentée ici, fut découverte vers Canton (Guangzhou) dans la tombe du roi des Yue méridionaux, contemporain des Han occidentaux. La pièce du musée national du Palais est relativement plus raffinée et avancée techniquement que celle de Canton, ainsi que de méthode légèrement plus « manufacturée ». On peut donc en déduire qu'elle est de fabrication un peu plus tardive.

La tasse présentée ici est placée sur un socle de bois de santal rouge délicatement façonné et décoré d'une série de vagues déferlantes. Au milieu des vagues, on distingue d'un côté un cheval-dragon ayant sur son dos le Hetu (ou diagramme du fleuve), et de l'autre une tortue céleste portant le Luoshu (diagramme du carré magique de la rivière Luo). A l'intérieur du socle, est gravée une inscription de six caractères en pailleté d'or dont on ne connaît pas la signification.





Quelques petits cadeaux offerts par le musée en cliquant ici vous trouverez : fonds d'écran, cartes postales électroniques, calendriers, et écrans de veille de quoi donner un air Chinois à votre ordinateur et, pour le plaisir de vos yeux...
Bonne visite !!!!!!!

Attention !!!! le musée est actuellement en travaux réouverture Sept.2006


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