C’est grâce à la technique du spectromètre à rayon laser qu’une équipe internationale de chercheurs a pu établir que le jade à l’origine de certaines pièces retrouvées sur plusieurs sites archéologiques d’Asie du Sud-Est avait été extrait des carrières de la région de Fengtian, dans le district de Hualien, à l’est de Taiwan.
Selon les chercheurs, le jade de Fengtian se caractérise par la présence de magnésium, de fer et de silicium, une combinaison chimique particulière qui a permis de confirmer son origine. Des pièces ornementales en jade de Fengtian, datées de 3 000 av J.C. pour les plus anciennes à l’an 500 pour les plus récentes, ont été découvertes aux Philippines, en Thaïlande, en Malaisie et dans le sud du Viêt-nam. Selon Hung Hsiao-chun de l’Université Nationale d’Australie, à Canberra, les sites où elles ont été retrouvées auraient abrité des ateliers de production de bijoux vers lesquels était expédié le jade de Fengtian.
Cette découverte jette une lumière nouvelle sur échanges en Asie il y a plus de 5 000 ans et sur la place de Taiwan dans le commerce régional de l’époque.
(source Taiwan Info)
Pourquoi les Chinois apprécient-ils autant le jade ?
La chine, malgré quelques avatars récents, est, et demeure, le pays des traditions et de la pérennité. Ce qui fut est et a toujours été et ce qui est sera. Hormis le Grand Timonier, dont les pensées, certainement et nécessairement sublimes, ont été publiées et traduites à des centaines de millions d’exemplaires, l’auteur chinois le plus connu et le plus respecté demeure Kongzi, ou Kong Fu Tseu, alias Confucius, auquel on prête désormais, même en France, tout ce qui a été dit ou écrit, en chinois, même par d’autres.
Même notre Président de la République, à la question désormais rituelle de ce qu’il emporterait comme livre dans une île déserte, a avoué qu’il choisirait volontiers son oeuvre. Il n’a malheureusement pas précisé de quel volume il s’agissait puisque notre bon Kongzi, en version intégrale, même si on excepte le Yijing qu’il se contenta de commenter, pourrait amplement remplir un vaste rayon de bibliothèque à lui tout seul. Il eut donc été étonnant que cet auteur ne se soit pas penché sur le jade et ses bienfaits. Cela impressionne toujours les Chinois de citer Kongzi et nous ne pouvons résister à ce plaisir.
Selon les chercheurs, le jade de Fengtian se caractérise par la présence de magnésium, de fer et de silicium, une combinaison chimique particulière qui a permis de confirmer son origine. Des pièces ornementales en jade de Fengtian, datées de 3 000 av J.C. pour les plus anciennes à l’an 500 pour les plus récentes, ont été découvertes aux Philippines, en Thaïlande, en Malaisie et dans le sud du Viêt-nam. Selon Hung Hsiao-chun de l’Université Nationale d’Australie, à Canberra, les sites où elles ont été retrouvées auraient abrité des ateliers de production de bijoux vers lesquels était expédié le jade de Fengtian.
Cette découverte jette une lumière nouvelle sur échanges en Asie il y a plus de 5 000 ans et sur la place de Taiwan dans le commerce régional de l’époque.
(source Taiwan Info)
Pourquoi les Chinois apprécient-ils autant le jade ?
La chine, malgré quelques avatars récents, est, et demeure, le pays des traditions et de la pérennité. Ce qui fut est et a toujours été et ce qui est sera. Hormis le Grand Timonier, dont les pensées, certainement et nécessairement sublimes, ont été publiées et traduites à des centaines de millions d’exemplaires, l’auteur chinois le plus connu et le plus respecté demeure Kongzi, ou Kong Fu Tseu, alias Confucius, auquel on prête désormais, même en France, tout ce qui a été dit ou écrit, en chinois, même par d’autres.
Même notre Président de la République, à la question désormais rituelle de ce qu’il emporterait comme livre dans une île déserte, a avoué qu’il choisirait volontiers son oeuvre. Il n’a malheureusement pas précisé de quel volume il s’agissait puisque notre bon Kongzi, en version intégrale, même si on excepte le Yijing qu’il se contenta de commenter, pourrait amplement remplir un vaste rayon de bibliothèque à lui tout seul. Il eut donc été étonnant que cet auteur ne se soit pas penché sur le jade et ses bienfaits. Cela impressionne toujours les Chinois de citer Kongzi et nous ne pouvons résister à ce plaisir.
Pendantif Jade rouge Dragon
Dans le Liji (Li Ki) ou " Livre des Rites ", Chapitre 45, sur " La signification des Cérémonies des Messages " (Ping Yi), à une question de Zigong (Tse Kong) sur ce sujet il répondit :
" Si le sage fait peu de cas de la pierre Huen (pierre de lard) et prête attention au jade, ce n’est pas parce que cette pierre est abondante et de peu de prix et que le jade est rare et estimé pour sa seule valeur marchande.
C’est parce que les sages de l’antiquité comparaient la vertu au jade. A leurs yeux le poli et le brillant du jade figurent la vertu discrète d’humanité. Il est l’image de la bonté car il est doux et onctueux au toucher. Sa parfaite compacité et sa dureté extrême représentent la sûreté d’intelligence. Ses veines fines et serrées sont le symbole de la prudence et de la réserve. Ses angles qui ne coupent pas bien qu’ils paraissent tranchants sont comme la justice. Comme cette dernière il est translucide mais jamais transparent, ne pouvant être chauffé ni altéré par un quelconque produit il est incorruptible. Il représente l’urbanité parce qu’il est suspendu au chapeau et à la ceinture, en guise d’ornement, il semble donc s’incliner vers la terre lors du cérémonial.
Le son pur et soutenu qu’il rend lorsqu’il est frappé et qui, à la fin s’arrête brusquement est l’emblème de la musique. Son éclat n’étant pas voilé par ses défauts ni ses défauts par son éclat il représente également la sincérité. Ses belles qualités intérieures se voient à l’extérieur de quelque coté qu’on le considère, il est donc synonyme de bonne foi et de franchise. Son éclat irisé comme un arc en ciel rappelle le Ciel, son admirable substance tirée des montagnes et des fleuves représente la Terre, mais, seul l’homme de bien peut le tailler pour le mettre en valeur. On en fait des tablettes et des demi-tablettes que les envoyés des princes remettent seules sans les accompagner d’autres présents, la vertu du sage n’ayant besoin d’aucun secours extérieur. Chacun l’estime, du plus riche au plus pauvre, du plus éduqué au plus rustre, et jusqu’aux étrangers d’au delà des frontières, il est donc la Voie de la Vertu. On lit, enfin, dans le " Shi Jing "
(Cheu King ou " Livre des Poèmes ") " Je pense à mon Seigneur, il est doux comme le jade ". Voilà pourquoi le sage estime tant le jade ". Mengzi (Mencius) attribua, par la suite, au jade les " Cinq Vertu Cardinales " : la charité, la modestie, le courage, la justice et la sagesse.
Si on ajoute à cela que le jade fut, de toute l’époque impériale, le symbole princier par excellence puisque l’empereur, lui-même, remettait aux princes des différents rangs cinq sortes de tablettes de jade (Chouei) qu’ils étaient tenus de conserver, on comprend mieux l’attrait que possède encore cette pierre en Chine.
Le premier rang recevait une tablette oblongue avec deux colonnes gravées.
Le second rang recevait une tablette oblongue ou figurait un homme debout, le corps droit.
Le troisième rang recevait une tablette oblongue où était représenté un homme courbé.
Le quatrième rang recevait une tablette annulaire sur laquelle figurait du millet.
Le cinquième rang recevait une tablette annulaire gravée de feuille de jonc.
Chaque année, les princes se rendaient en audience devant l’empereur et rendaient leurs tablettes qui étaient alors comparées avec les formes-modèles conservées au palais. Si tout était conforme aux règles les tablettes leur étaient, ensuite, restituées. Le simple fait que l’empereur ne désire pas rendre une tablette signifiait simplement la destitution du prince.
Les envoyés de l’empereur et les ambassadeurs possédaient, quant à eux, des demi tablettes coupées dans la longueur et qui se devaient de parfaitement correspondre à la partie complémentaire qui avait été confiée au correspondant. L’empereur, quant à lui, possédait un sceptre de jade (Jouyi), symbole absolu du pouvoir et qu’il se devait de tenir en main lors des grandes cérémonies de la cour. Posséder un jade, en Chine, est donc, en quelque sorte, pouvoir prétendre à une dignité impériale.
Nombreux sont donc ceux qui se vantent de posséder une pièce qui fut remise par un empereur, ou un prince, à un de leurs ancêtres. En fait, tous les Chinois, et ils sont nombreux, rêvent toujours secrètement que leur jade, fut-il minuscule, possède une histoire liée à l’histoire de la Chine et de son empire... ou leur permettra un jour d’être, enfin, reconnus à leur juste valeur.
Cela mérite bien quelques sacrifices. Précisons encore que, pendant des millénaires, on plaçait dans la bouche des défunts une cigale en jade, symbole de la vie éternelle et de la résurrection.
Les astronomes eux-mêmes ont utilisé le jade pendant ces mêmes millénaires pour se livrer à des observations célestes. Ces jades astronomiques anciens, les Xuanji, Kong et Pi, sont toujours très recherchés pour leur valeur décorative... et financière. Le Xuanji est un disque de jade possédant une ouverture circulaire permettant d’ajuster une lunette d’observation également en jade. Certains de ces disques possèdent des échancrures sur le pourtour ce qui permettait de les faire coïncider avec les étoiles. Il était donc, ainsi, possible de suivre le parcours circulaire de l’étoile bêta de la Grande Ourse en fonction des saisons.
Les tubes de jade à huit pans servaient, par contre, à des calculs solaires et permirent, par exemple, grâce au filtre que constituait les Bi (Pi) de mettre en évidence les éruptions solaires et le vent solaire. En matière de rituels, les jades bleus ou verts étaient dédiés au ciel tandis que le culte de la terre utilisait les jades jaunes ou bruns.
La tradition populaire attribue également au jade des vertu plus prosaïques.
Son contact, comme celui de l’ambre, permet la détente et la relaxation. Le fait de le porter à même la peau permet de soulager les reins et de renforcer l’énergie du coeur. Mis sous un oreiller il procure un sommeil profond et agréable.
Les bracelets de jade mettent en valeur la beauté, permettent de prendre conscience de ses propres qualités physiques, accroissent l’éveil des sens.
Les pendentifs d’oreille en jade sont réputés pour être favorables à l’appréciation de la musique... donc au développement des qualités artistiques dans ce domaine.
Les plaques de jade, posées sur le ventre, passent pour favoriser l’accouchement.
Le jade est également un remède souverain contre la corruption puisqu’il était utilisé jadis pour ensevelir les princes qui étaient revêtus d’une armure de jade. Etrangement plusieurs cadavres, découverts récemment par des archéologues, revêtus de ce type d’armure se sont révèles être exceptionnellement conservés.
En médecine chinoise traditionnelle la poudre de jade est toujours utilisée dans la confection de pilules destinées au traitement en profondeur des néphrites. Elle sert également dans certaines ulcérations de la bouche.
Les alchimistes Taoïstes ont toujours prétendu que la sécrétion du jade (Yu Ye) entrait dans la confection de breuvages d’immortalité. Suivant un procédé secret ils pouvaient, parait-il, rendre ce jade liquide. Ce dernier servait à des potions et filtres d’amour réputés dont les empereurs, à cause de leurs nombreuses concubines, faisaient grand cas.
De nombreuses images liées à la sexualité utilisaient le jade... jouer avec du jade (Nong Yu) signifie les préludes amoureux. Le membre de l’homme se nomme plaisamment " Tige de Jade " tandis que le sexe féminin est désigné par la " caverne de jade ", " la porte de jade ", la " fleur de jade "... .nous passerons sur le " bouton de jade ", les " perles de jade ", la " pluie opportune de jade ", le " jade jaillissant" laissant au lecteur le soin d’apprécier, par lui-même, ces métaphores poétiques bien que teintées d’un certain réalisme.
Cette tradition populaire attribue également à la " Jeune Fille de Jade " (Yu Niu) le soin d’avoir initié le fameux empereur Jaune Wangdi à l’alchimie interne (Nei Dan) et à d’autres jeux interdits. La plus haute divinité du panthéon chinois, résidant dans le Ciel, est, et demeure, le Maître Souverain Yu Wang Changdi... ou " Suprême Empereur Auguste de Jade ", alias Monsieur Ciel (Lao Tien Ye).
Il est difficile, dans ces conditions, de persister à considérer le jade, ainsi que nous le faisons en Occident, comme une vulgaire pierre décorative !
Méfiez vous des contrefaçons !
Le jade, à cause de sa valeur, suscite des convoitises et, par contrecoup, de nombreuses imitations. Il s’agit de pierres possédant, en général, l’aspect du jade mais qui sont loin d’en avoir les propriétés et, surtout, la dureté.
La plus connue est la jadéite au grain beaucoup moins fin et serré, généralement d’un vert sombre. Si cette jadéite raye, difficilement, le verre elle est rayée par le quartz ce qui n’est pas le cas du vrai jade. Sa densité est également moindre et elle réchauffe plus vite. Il est donc facile de la réchauffer dans la main, au bout de quelques instants elle sera tiède alors que le jade demeurera froid.
Il en va de même pour le jaspe qui, en réalité est un quartz. Ce jaspe, originellement de teinte jaune-orangée peut-être teinté chimiquement en vert pour ressembler au jade. Une fois de plus il raye le verre mais ne peut rayer le quartz dont la dureté est similaire.
Il en va de même pour la sardoine ou l’agate qui, également, peuvent être teintés pour imiter le jade. Une fois polis leur éclat demeure brillant sans jamais avoir la profondeur du véritable jade.
Enfin, certains touristes non avertis, se voient proposer sous la dénomination de jade de la vulgaire saponite, ou pierre à savon, sorte d’albâtre verte, utilisée en Chine pour la confection des sceaux. Cette pierre est beaucoup plus tendre et est facilement rayée par le cuivre ou le laiton... une simple pièce de dix centimes permet de se rendre immédiatement compte de la supercherie. De plus, la saponite n’est jamais translucide, son seul intérêt étant de pouvoir être taillée facilement avec un simple canif.
Plus rarement d’autres pierres comme la trémolite, l’actinolite peuvent également se substituer au jade dans de petites pièces comme des bagues ou des boucles d’oreille.
Enfin, comme on n’arrête pas le progrès, il s’est même vu de magnifiques jades en plastique très dur, de type nylon, fort bien moulés et munis d’un socle suffisamment lesté pour faire illusion de poids. En cas de doute manifeste, bien que le toucher ne trompe pas, il suffit, simplement d’approcher la flamme d’un briquet pour que le vendeur change immédiatement de couleur et de prétention.
Avec un peu d’habitude, dans tous ces cas, il est simplement possible d’effectuer une première estimation en heurtant, légèrement s’entend, la pierre contre l’émail d’une incisive experte. Le jade produit un choc, presque un son, cristallin très particulier. En résumé, lorsque vous partez acheter un jade n’oubliez jamais de vous munir d’un simple cristal de quartz un peu pointu.
Lorsque vous frotterez celui-ci sur un congénère, un jaspe ou une sardoine par exemple, la pointe n’entamera pas le minéral mais crissera. S’il s’agit d’une jadéite, le quartz laissera une traînée. La saponite sera définitivement entamée... sur le jade, par contre, le quartz glissera comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Si ce jade possède une arête vive, elle sera en mesure de rayer votre quartz, ce qui n’est, somme toute, pas commun.
Composition du jade
Le jade, en chinois « Yu , est un silicate d'alumine et de chaux de la famille des augites qui se présente sous la forme d'une pierre dure et translucide, d'un grain très fin, lisse et extrêmement serré. Onctueuse à la vue et au toucher, ses tons varient du blanc crème, dit graisseux, au vert olive foncé, suivant les proportions d'oxyde de fer et d'oxyde de chrome entrant dans sa composition. Il peut également présenter une teinte d'ambre ou rougeÂtre allant jusqu'à tirer sur le brun.
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